Paroles _ Denis Girard
Avril 2010
Ti-poil, ti-poil merci ti-poil
Pour le Québec et le P.Q.
Un grand pays imaginé
Un grand combat, presque gagné
Et tous nos gens en changement
C’était d’la marde la politique
Des magouilles et des pots de vin
Avant tes p’tits cours théoriques
Avec ton émission le point
Ça devenait clair tout d’un coup
L’idée de nationaliser
L’électricité dans nos mains
Et des tarifs moins élevés
C’ta cause de toé mon bon René
Toé le premier des Québéquois
Si tout un peuple s’est retrouvé
Fier de parler sa langue chez soi
Fier des produits créés ici
De son savoir de son génie
Et on s’est mis à s’épauler
Heureux à s’fêter comme des rois
Pis y a eu les référendums
Tu le voulais tant not’ pays
Les libéraux te l’ont volé
Le fédéral nous a trompés
Mais ça fait rien mon cher Ti-poil
J’m’habille le cœur de not’drapeau
Fier de savoir ce que l’on vaut
La fleur de lys pour seule étoile
Tu avais de très bonnes idées
L’équipe pour les réaliser
Mais notre peuple partait de loin
Les bons curés et leurs p’tits pains
La confiance c’est long à construire
Et tellement facile à détruire
Il suffit d’un autre libéral
Plus faux que l’bonhomme carnaval
La plus belle des révolutions
Tu l’as réussi sans canons
Juste à parler d’une nation
De travailleurs sans concessions
Dans les usines dans les bureaux
On s’est senti un peu plus beau
Tu nous as fait un vrai cadeau
Qu’on peut léguer à nos enfants
Sur not drapeau la fleur de lys
C’est un cadeau des rois français
Un vieux symbole qui leur restait
Avant que les anglais les câlissent
En dehors d’ la pauvre Amérique
Depuis c’temps-là on est colon
Avec les anglais comme patron
Merci encore mon bon René
Pour leur avoir rivé le nez
Cette chanson n’en finit plus
Comme le combat de cette nation
On n’en parle plus sus l’coin des rues
On rêve de promesses d’élection
Et on brandit le gros squelette
De la vieille et laide pauvreté
On r’met not’av’nir à demain
Sous la vieille peur d’être ruiné
Tu sais ti-poil y a beaucoup d’jeunes
Qui n’ont jamais eu froid aux yeux
Qui savent rêver sans avoir peur
De prendre leur place le cœur heureux
Ils se moquent des oiseaux d’malheur
Qui lèchent le derrière des anglais
Ils choisiront eux la bonne heure
Pour se faire un pays un vrai
Il manque souvent juste un ti poil
Pour changer les choses qu’on voulait
Pour travailler la tête haute
Pour parler français à Montréal
Pour libérer les libéraux
De ses menteurs de ses idiots
Pour sortir un nouveau Québec
De sa terre de froid et d’échecs