paroles _ Denis Girard
Novembre 2006
J’oublie mes mots, je perds mes gestes
La porte reste-t-elle ouverte
Ai-je payé ces comptes-là
Je guette chacun de mes pas
La course folle des journées
Le bon repas à préparer
Le four rougit de mon erreur
Tout allumé pendant des heures
Le travail est fait de consignes
D’informations entre les lignes
Il faut écrire son souvenir
Pour l’empêcher de se mourir
La fatigue et les troubles du cœur
Brouille le temps de leur lourdeur
Les phrases ne se terminent plus
Les sujets errent dans les rues
Pour retrouver mes mots perdus
Les pas, les gestes décousus
La vie fait des répétitions
C’est le théâtre de la raison
Qu’il est triste de s’oublier
Comme vieux soulier sur le pavé
Les doux secrets sans la lumière
Des gouttes d’eau sur le désert