Paroles _ Denis Girard
À Vincent Jones, à Earl Lacroix et à tous leurs semblables.
Les assassins modernes n’ont plus de pistolet
Ils traquent leurs victimes dans de jolis complets
Ils ont de bonnes manières un sourire discret
Convoite les tirelires et les porte-monnaie
Ils ont pignon sur rue dans de vastes bureaux
Conseillers financiers et monteurs de bateaux
Ils donnent des garanties de haute moralité
Et montent des combines pour nous entourlouper
Et quand vient le grand jour de dire la vérité
Ils vident leurs tiroirs très loin à l’étranger
Dans des comptes très surs secrets numérotés
Ils déclarent faillite et vous êtes ruinés
Les assassins modernes vont toujours en prison
Pour une ou deux semaines pour la comparution
Les meilleurs avocats invalident les lois
Et les font évader dans l’hôtel de leur choix
Les victimes blessées s’en arrachent les yeux
Ces gens leur ont tout pris leurs biens les plus précieux
Ils n’ont plus de retraite de voyages de bon temps
Ils se voient condamnés à des travaux forcés
La vie n’a plus pour eux la plus petite joie
L’hiver s’est installé, la faim et les grands froids
Ils ne voient plus la mort comme leur pire ennemie
Ils guettent sa venue révoltés et ravies
Les assassins modernes n’ont plus de pistolets
Ils vous tuent en volant votre porte-monnaie
Vos rentes vos placements et vos économies
Oyez frères humains la belle tragédie
Des voleurs de grands chemins qui nous volent la vie (bis)