Tu montes sur le toit du monde
Sur la blanche cime d’un glacier
Ton cœur épuisé qui gronde
La joie de t’être tant donné
La frénésie de tes rêves
Te pousse devant sans t’arrêter
Déjà ta prochaine conquête
Te donne le goût de bouger
Tu vénères ta solitude
Où tu peux vite te retrouver
Les voix, les mots et le tumulte
Viennent tant de fois te disperser
Les gens habitent sur des îles
Dans leurs villes et leurs quartiers
Les routes sont souvent inutiles
Quand on n’veut pas être dérangé
Tu crois que les voisins du monde
Les gens d’ailleurs, les étrangers
Aimeraient bien qu’on se rencontre
Pour le grand plaisir d’échanger
Tu crois que chaque catastrophe
Annonce des jours ensoleillés
Et les êtres les plus immondes
Demandent seulement de s’faire aimer
Si tu aimes tant la musique
C’est qu’elle ne veut rien expliquer
La mélodie touche et envoûte
Tous ceux qui veulent bien l’écouter