Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
Je suis né à Babylone Une place où plus personne Ne se parle ni ne se fait l’amour Juste une loi, c’est l’horaire T’as des choses à faire Alors fais-les
Dans les rues la cadence Du matin qui lance Les quarts de travail Chacun sa routine Marche l’homme-usine Vers le profit et le succès
Moi je ne comprends rien Je fais semblant de rien Je fais mon boulot Comme il le faut J’essaie de comprendre Pourquoi on recommence Cette roue qui danse Et nous fait marcher au pas
Pourtant la mort ricane Cachée dans la savane À tous les détours du chemin Elle nous dit les secondes Et sa faux qui gronde Cherche mon cou et le tien !
Ce soir dans Babylone Une jeune personne A décidé de tout plaquer Elle a coupé son téléphone Et le cadran qui sonne Ne trouble plus son sommeil
Elle a mis les voiles Ailleurs vers une étoile Et son vaisseau C’est son cœur Elle hurle à la lune Et rêve d’amour Elle hurle à la lune Et rêve d’amour
Comment, comment?
Paroles_ Denis Girard Musique _ René Béchard Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix et Daniel Loiselle Mai 2000
Comment faire la barbe sans savon À une fille de mauvais poil Blonde à faire pleurer Qui gueule sans raison Et qui vous dit De ne pas la faire chier Comment, comment, comment donc?
Comment expliquer la détente À une poule qui a l'mors aux dents À un chien enragé Qui vous a de travers Et crie sans arrêt Que vous êtes un crétin! Comment, comment, comment donc?
Question, question, tu me rends fou J'veux pas chercher
Comment faire la paix Attaché à une jolie terroriste Bien armée jusqu'aux dents La bombe dans les cheveux Qui compte un, deux... Avant d'tout faire sauter! Comment, comment, comment donc?
Comment s'évader d'une prison Qu'on a fabriqué soi-même Sans blesser la geôlière Qui pointe son couteau Sur votre cou Avant d'vous faire la peau! Comment, comment, comment donc?
Question, question, tu me rends fou J'veux pas chercher
Comment s'éloigner du soleil Quand on a volé vers lui Fasciné et heureux Qu'on sent sur son dos Fondre ses ailes Plus vite que le vent! Comment, comment, comment donc?
Comment se sortir d'un labyrinthe Où l'on poursuit une femme Moitié folle moitié nue Qui court en riant Et chante à tue-tête Qu'elle vous aimera toujours... Comment, comment, comment donc?
Y’a pas d'façon Y’a pas d'manière Faut oublier Faut pas s'en faire Partir pour une autre galaxie Partir pour une autre galaxie
Guérilla
Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle
Comme à la guérilla Tu m’as épié Tu m’as suivi Tendu un piège jusqu’au lit Tu m’as très vite touché au coeur Tes rires cascadaient sur mon coeur Ton corps redessinait la volupté À chaque pas sur le pavé
Et le combat a commencé Un corps à corps déchaîné Ton goût de mer et ton odeur Tournaient ma tête et mes idées Vaincu sur le blanc drapeau du lit Je venais de donner ma vie...
Les coups de couteau, les explosions Les coups de feu. Révolution Sonnaient la charge dans mon âme J’étais l’homme d’une femme
Et quand l’amour s’est mis à crier Comme un poème de sang versé C’était plus beau qu’un arc-en-ciel Mes rêves flambaient dans tes cheveux Ta peau m’avait brûlé les yeux Et quand chargèrent nos armées Tu m’avais déjà fait prisonnier
Comme à la guérilla Tu m’as appris Le prix d’la vie Au combat des mille et une nuits C’est le gagnant qui fait sa loi Tu as le choix, faut décider Prisonnier ou handicapé L’amour te donne le pouvoir Pour un instant dans son histoire Une éternelle guérilla
Ils sont perdus les hommes
Paroles _ Denis Girard Musique _ René Béchard Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
Ils sont perdus les hommes que l’amour a brisés Soudain en un instant, le soleil a crevé Leurs femmes et leurs enfants sont partis un matin Et la terre lentement a cessé de tourner
Il avait mil’ fois fait l’amour et tout donné à chaque jour Le travail lui volait les jours la nuit lui redonnait la foi Il menait la bel’ vie des rois, les voyages au bout de l’été Les enfants le troublaient parfois l’amour venait tout arranger
Il marchait sur un fil étroit, noué de soie et de désir Les mots se cassaient dans sa voix la laideur venait l’envahir Le vin ne chantait plus la joie la gêne la faisait rougir Ses grand’ mains ne la touchaient plus la nuit s’étirait en soupirs
Ils sont perdus les hommes que l’amour a brisés Ils sont tous impotents ivrognes ou détraqués Ils ont tué leurs enfants leur femme leur bien-aimée Ils se pendent en riant pour tenter d’oublier
Karma
Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
J’aimerais tant te dire Que je t’ai choisie Toi si belle, si rouge J’aimais te sentir à mon bras J’aimais te goûter de ma bouche Mais toujours nos deux corps Comme une maison condamnée Se refusaient l’entrée
Comment fait-on pour t’aimer Je n’ai jamais su Et je te perds et tu me quittes Pour toujours On m’a déjà abandonné Plus d’une fois, j’ai marché Dans la ville Sans trouver mon chemin Moi l’éternel orphelin L’enfant au regard d’argile Est-ce mon destin De ne plus savoir où aller D’être rejeté Comme un mauvais fruit
Karma, Karma Ce que tu fais te sera remis Karma, Karma Tu es ton propre ennemi Dans le temps et dans l’espace C’est ton passé qui te poursuit
Maintenant c’est toi Qui me refuses l’amour Tu me quittes au point du jour Qui doucement brûle l’espace Tu me préfères un étranger Un ténébreux, un naufragé Je cède la place
C’est la centième fois Une de trop Je pleure plus qu’il ne faut Je n’ai plus rien à perdre
Tu as les yeux de ma mère Ombrageux qui ont souffert Je suis la source de tes larmes Je pars sans rien demander
Vivre toujours les mains tendues Le coeur mis à nu Écorché de l’amour J’ai quêté tes faveurs Sans-abri de coeur Je traîne dans tout mon corps Le bol vide de mon âme
Karma, Karma Ça ne peut plus continuer Karma, Karma Qui ai-je abandonné Où est l’enfant assassiné Qui réclame ma tête?
L'arrache-cœur
Paroles _ Denis Girard (mars 2002) Musique _ René Béchard et Paulin Lacroix
Ça m'arrache le cœur De savoir que plus jamais Je ne te prendrai la main Pour te faire passer un doux moment Tout près de moi
Ça m'arrache le cœur De te voir partir comme ça Comme si je n'existais pas Comme si je n'avais jamais compté Vraiment pour toi
L'arrache-cœur Frappe toujours comme un vautour L'arrache-cœur Guérit toujours le mal d'amour
Ça m'arrache le cœur De te revoir là plus froid Que le cœur des grands glaciers Quant tu me parles tout à fait Comme si j'étais pas là
Ça m'arrache le cœur De regarder les blessures Que je t'ai faites malgré moi De m'rappeler tous les malentendus Sans trop d'issues
L'arrache-cœur Frappe toujours comme un vautour L'arrache-cœur Guérit toujours le mal d'amour
Ça m'arrache le cœur D'avoir échoué à t'aimer D'plus pouvoir te retenir De ne plus rien avoir à t'offrir Que mes larmes
Ça m'arrache le cœur De me séparer de toi D'm'arracher au fond de moi Tout ce qui me tenait à cœur Sauf la douleur
Ça m'arrache le cœur De devoir quitter not'rêve Parce qu'on n'a pas su trouver La bonne façon qu'il faut pour aimer Entre homme et femme
Ça m'arrache le cœur Tout ce temps qu'on a perdu Où tu aurais sûrement pu Vivre ce que tu voulais du bonheur Avec un autre
L'arrache-cœur Frappe toujours comme un vautour L'arrache-cœur Guérit toujours le mal d'amour Et quelquefois on en meurt
La peur
Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
L’ombre de la peur La peur de soi La peur d’être celui qu’on ne veut pas être La peur vous glace d’effroi La peur fait sa place La peur fait sa loi
La peur de n’être pas à la hauteur Du train de vie de monseigneur Des rêves dorés de sa comtesse Des petits désirs de ses enfants Des ambitions de ses parents
La peur de dire ce qu’il ne faut pas Un mot de trop échappé là Ses désirs fous durant la nuit Criés en rêve devant ses ennemis Toute la bêtise individuelle Les mesquineries financières
La peur de perdre sa place, son job Ses privilèges de petit bourgeois Les petits repas de fin de semaine Les mains collées sur sa bedaine
La peur de vieillir un peu trop vite Le corps malade avant la retraite La peur de se voir laid et bête Dans les yeux las de son amour
La peur de se retrouver seul Au milieu des gens qu’on aime Toujours plus seul de jour en jour Sous les regards de l’intérêt Du calcul et des vieilles promesses
La peur de rentrer au travail Avec de plus en plus de fatigue La peur de trouver le plaisir Dans l’inaction et dans le vide
La peur de s’entendre rire Et de retrouver sa détresse De ne plus croire à la tendresse À l’amour et aux petits oiseaux
La peur de regarder la mort Sans sourciller, comme une amie La peur de voir sa propre vie Derrière soi comme une farce!
La peur d’être arrivé au bout De son temps, joué à la roulette La peur de perdre la tête Sans avoir été prévenu…
La peur de passer à côté de soi Avec son talent dans ses bagages La peur de manquer de courage Pour laisser parler le miroir
La peur a pris la parole Et gueule à tout rompre Au-dessus de la vie La peur est une maladie Que les mères portent dans leur ventre La peur a tué le bonheur La peur a tué le bonheur!
Laisse-moi
Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
Laisse-moi parler sans me mentir Sans tenter d'ouvrir Un chemin jusqu'à toi Laisse-moi parler sans rien expliquer Sans recommencer les mots d'autrefois
Laisse-moi simplement te regarder Laisse-moi un peu jaser Du regard et du bout des doigts Y'a tant de choses que tu racontes comme ça
Laisse-moi baiser ton front Et tes cheveux et le creux de ta main Laisse-moi dessiner un peu de paix Et de silence autour de toi
Comment ferons-nous pour nous retrouver Au-delà de toutes ces idées Des projets et des chemins étroits J'entends déjà l'horloge gronder
Laisse-moi fermer la TV Il y a tant de choses entre toi et moi Laisse-moi brûler le passé Il y a tant de roses entre toi et moi
Il faut vite nous dénuder Sans rien dire qu'on ne comprendrait pas Laisse-toi tout oublier Tes trophées et tes monstres là-bas
Laisse-toi imaginer l'été Et un homme qui me ressemblera Laisse-toi préparer un diner Le corps dénudé et le coeur en émoi
Laisse l'amour s'inviter Et nous parler tout bas Laisse-moi, laisse-toi Laisse-moi
Le malheur déteste le soleil
Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
Le malheur déteste le soleil Et ne va jamais à la mer Il a une peur bleue des étoiles filantes
Un jour Nous déménagerons notre amour au soleil Et partirons en vacances à chaque fin de semaine
Nous achèterons la mer et deux arcs-en-ciel Et le sable le plus blanc pour coucher nos vagues
Le malheur déteste le soleil Et ne va jamais à la mer Il a une peur bleue des étoiles filantes
Nous écouterons les secrets des amants Qui vivent l’ivresse au nez de la routine
Nous ne ferons plus jamais l’amour Mais quelque chose de plus vrai sur une musique de chair
Le malheur déteste le soleil Et ne va jamais à la mer Il a une peur bleue des étoiles filantes
Nous partirons en croisière l’un vers l’autre Et nos bateaux afficheront chacun leurs couleurs
Nous capturerons le temps au coeur d’une boussole Et lui ferons dans la furie des vents perdre le Nord
Nous nous aimerons ce soir Je renierai mon nom et toi, le tien
Demain, ailleurs, nous nous rencontrerons Et nous mènerons notre vie en vacances
Le malheur déteste le soleil Et ne va jamais à la mer Il a une peur bleue des étoiles filantes!
Le temps
Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
Le Temps de dire ici On est déjà là Las d’être là Et pourtant bien mieux qu’ailleurs Si bien qu’on a peur De faire un autre pas On s’assoit sur son cul Et on se dit : « J’aurais donc dû… Partir pour nulle part Quand c’était le temps. » Mais quand est-ce le temps Si ce n’est maintenant? Et tant pis s’il est trop tard Et tant pis si on a niaisé Il faut bien se décider À partir en son temps!
Le temps ma maîtresse Toi qui ne vieillis jamais Toi qui gardes la jeunesse Enfermée dans ton palais Donne-moi rendez-vous N’importe où, où tu voudras Tu n’as qu’à ordonner Tu sais, je serai là
Dans ta boule de cristal Dans tes horloges en furie Secret de ta destinée Qui tique taque ma vie Tu fais jaillir le printemps Où et quand tu veux Mène tes ouragans Comme le jugement d’un dieu Qui tout à coup serait devenu fou Et tuerait pour le goût Les plus pauvres, les riens du tout!
Le temps, c’est bien tentant De vouloir te tuer Toi qui presses le pas Des travailleurs fatigués Dans toutes tes usines Où l’on immole des vies Pour le vernis luisant D’une voiture dernier cri!
Le temps ça me démange D’aller te pourchasser Dans le cœur d’une navette Dans tes projets fusée Qui tournent en rond Dans mille galaxies À coup de millions Du Tiers-Monde Qu’on sacrifie À la grandeur d’un drapeau
Le temps, je t’emmerde Et je m’évade souvent De ta tyrannie Qui brûle mes instants Je pars dans mes rêves Et je défie ta loi Je traîne et gaspille Des minutes et des heures Et je suis de plus en plus jeune Sous le poids des années!
Le temps, je te surveille Je connais ta complice L’espace qui te suit T’enveloppe et te tisse Elle est là quand tu arrives Et te suit à la trace C’est le lieu de tes crimes L’autre côté de ta face
La naissance et la mort L’amour et la vieillesse Le désir et le remords L’ennui et la jeunesse Se plient sous tes pas Quand tu parles On t’obéit Le temps c’est bien toi Le maître de nos vies!
Un jour, j’inventerai Une machine superbe Qui saura remonter Toute cette vie de merde Je naviguerai sur les courbures du temps Des confins de l’espace jusqu’à l’envers de L’instant Où tu vins au monde Au nom de l’ordre et de la vérité Et là tout doucement Je t’assassinerai Puisque l’amour est mort C’est toi qui l’as tué À petit feu, au quotidien Sans te faire remarquer Et je crierai : « Le temps est mort Vive l’amour pour l’éternité Vive l’amour pour l’éternité! »
Le vampire de l'amour
Paroles _ Denis Girard (2000) Musique _ René Béchard
Je me lève à midi Et j’attends la nuit Toutes les toiles fermées Je dois me cacher Si je voyais le soleil Je pourrais en crever
Je suis un vampire Un vampire de l’amour Parce qu’une jolie femme En robe du soir S’est jetée sur moi Comme ça dans le noir
Je me suis laissé faire Moi qui ne sais jamais Ce qu’il faut dire aux femmes Pour leur faire de l’effet Elle m’a dit « Je t’aime » Je me suis dit « Ça y est » Elle m’a mordu au cou J’ai crié « S’il te plaît »
Elle m’a entraîné chez elle Et c’est sur son canapé Que tout doucement Elle m’a bu la santé Sur les ailes d’un vampire Ton amour s’est jeté sur moi Et toutes les nuits Tu dégustes ta proie
Je ne peux résister Sans trop savoir pourquoi Tu bois mon âme Et tu me laisses là
Je vole au-dessus de la ville Mais je ne vois rien Que ton nom inscrit Sur les murs des jardins
J’ai cherché un gros pieu Pour me l’enfoncer dans le cœur J’ai volé une croix Pour mettre fin au malheur Mais le pieu a brûlé Comme je l’enfonçais Et la croix s’est enfuie Comme je t’approchais
Je suis un vampire Qui ne veut mordre personne Je suis condamné à me faire siphonner Par cette jolie dame qui dit m’aimer Bien sûr elle m’aime On ne peut en douter Comme un chou à la crème Une tasse de thé Et je sais bien qu’un jour Je saurai m’évader Dans les bras d’un autre amour Je vais ressusciter
À tous les êtres vivants Qu’on a vampirisés Il faut quitter l’amour des autres Pour un peu vous aimer Moi en fin de compte Je me plais bien Je n’ai plus rien à craindre La nuit dans les jardins La nuit dans les jardins
Les hommes sont toujours en voyage
Paroles _ Denis Girard Musique _ René Béchard Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
Les hommes sont toujours en voyage Vers le temps qui sans lasse S’efface sous leurs pas Les yeux rougis d’avoir cherché Une main sur le passé Mais le coeur roulant au large
Les hommes repartent en voyage D’un amour à un amour De chair ou de papier Sous les soleils ébouriffés Le coeur gonflé vers les beaux jours Cherchent toujours la douce plage
Les hommes reviennent et repartent Sans avoir pesé les fruits Qui tombaient des arbres Mais le vent leur a servi Sur les plats changeant des images La mer écumeuse de la vie
Les hommes rêvent de voyages Plein de gens, plein de couleurs Pour se refaire le coeur Avant que de prendre de l’âge L’homme est le seul voyage L’homme est le plus long voyage... L’homme est le plus long des voyages...
Manon
Paroles _ Denis Girard Musique _ René Béchard Arrangements _ René Béchard, Daniel Loiselle, Paulin Lacroix 2000
Pour un oui Ou pour un non Manon tu dis non Mais c’est oui Manon tu dis oui Et c’est peut-être Comment s’y retrouver Non tu es fâchée Caresses et bisous On s’en fout
Manon Tu dis soleil Mais c’est nuage Tu dis orage Et c’est arc-en-ciel Comment s’y retrouver Non, tu es peinée Souffle chaud et mot doux Tu t’en fous
Pour un oui Ou pour un non Manon Tu dis tranquille Mais c’est passion Tu dis rhabille Et c’est frisson Comment s’y retrouver Non tu es excitée Promesse et tabou On est fou
Manon Tu dis genou Et c’est sein doux Tu dis caillou Et c’est mon chou Comment s’y retrouver Non on va s’aimer Sous l’oeil du hibou Comme deux poux
Pour un oui Ou pour un non
Pour un non Pour un oui Tout est fini On rit la mort On pleure la vie On rit le jour On pleure la nuit Comment s’y retrouver Oui, faut se toucher Louve et minou Font joujou Pour un oui Pour un non Pour un oui Pour un non
Où est le coeur?
Paroles _ Denis Girard Musique _ Daniel Loiselle Arrangements _ René Béchard, Paulin Lacroix, Daniel Loiselle
Il faut ouvrir la vie sur les continents intérieurs Descendre au coeur de son usine Où est le coeur de la machine Où est le coeur?
Donnez-moi les mots qui n'ont pas de sens On m'a volé l'adolescence On m'a pris les jurons, les causes justes Je voudrais croire que demain? que demain!
C'est trop facile tous ces beaux mots Vos certitudes sont des cercueils Laissez-moi retrouver mon oeil? mon oeil!
C'est trop facile tous ces beaux mots Vos certitudes sont des cercueils Laissez-moi retrouver mon oeil? mon oeil!
Donnez-moi les nuits d'indifférence Après les désirs, les mains moites et les cris d'oiseau Donnez-moi une autre peau Pour moi, la terre est un étau? est un étau!
Donnez-moi le goût du renouveau Le goût d'absolu inconditionnel Le parfum zodiaque éternel Qu'on brûle au fond des galaxies Où l'amour a refait sa vie Dans un pays sans avenir? sans avenir!
C'est trop facile tous ces beaux mots Vos certitudes sont des cercueils Laissez-moi retrouver mon oeil? mon oeil!
C'est trop facile tous ces beaux mots Vos certitudes sont des cercueils Laissez-moi retrouver mon oeil? mon oeil!
Je veux un coin sombre Où même la nuit n'a plus d'ombre Je veux me refaire une âme Me refaire une âme
Il faut ouvrir la vie sur les continents intérieurs Descendre au coeur de son usine Où est le coeur de la machine Où est le coeur? où est le coeur?