Paroles _ Denis Girard
Musique _ René Béchard
Voix _ Denis Girard, Élise Béchard
Saxophone _ René Béchard
Contrebasse _ Hugo Blouin

Mon terrible amour, je tremble à te regarder
Je sens rugir en toi tes vieux monstres d’hier
Je me force à sourire pour ne pas t’inquiéter
Mais je crains ta fureur contre la trahison
Cette marée de mensonges éclabousse mon nom
Et j’ai peur de périr pour les crimes de mes pairs

Je sens toute ta méfiance collée à mes regards
Le coureur de jupons qui jure qu’il est fidèle
Ta mémoire te commande de ne plus jamais croire
Ces petits séducteurs assoiffés de conquêtes
J’ai été de ceux-là, mais l’amour me transforme
Mon âme plaide pour moi tes blessures me condamnent

Refrain :
Mon terrible amour
C’est la tourmente
Tu es ma tourmente
J’ai peur
Ah comme j’ai peur

J’ai peur de toi comme un drogué au paradis
Des artifices de cet amour qui me nourrit
Tu me fais planer au-dessus de mes bourbiers
De solitude de désespoir de faussetés
Comme une géante maîtresse de mon pays de nains
C’est la tourmente quand tu te lèves chaque matin

Au début comme un idiot je t’ai désirée
Au creux de ton lit j’ai goûté le sublime
J’ai flotté insouciant enivré de plaisir
Tu parlais sentiment tournée vers l’avenir
Avec dans tes cheveux un goût d’éternité
J’étais prêt au grand saut, ému, ensorcelé

Refrain

Ma redoutable femme plus libre qu’une gitane
Je goûte ta jeunesse comme un fruit défendu
Moi qui me sens si vieux devant tous tes amis
Qui s’amusent de bons mots que j’ai déjà compris
Je te vois me quitter dans une prochaine vie
Et je sais déjà pourquoi tu seras partie

J’ai peur ah comme j’ai peur que soudain tu te fatigues
De mon rire, de ma tête de mes bouffonneries
De ma façon de dire je t’aime comme on supplie
Moi qui ne serai jamais l’homme qui te séduit
Je ne suis qu’un comédien tombé amoureux
De cette jolie grande qui m’a crevé les yeux

Refrain