Ils sont perdus les hommes que l’amour a brisés
Soudain en un instant, le soleil a crevé
Leurs femmes et leurs enfants sont partis un matin
Et la terre lentement a cessé de tourner
Il avait mil’ fois fait l’amour et tout donné à chaque jour
Le travail lui volait les jours la nuit lui redonnait la foi
Il menait la bel’ vie des rois, les voyages au bout de l’été
Les enfants le troublaient parfois l’amour venait tout arranger
Ils sont perdus les hommes que l’amour a brisés
Soudain en un instant, le soleil a crevé
Leurs femmes et leurs enfants sont partis un matin
Et la terre lentement a cessé de tourner
Il marchait sur un fil étroit, noué de soie et de désir
Les mots se cassaient dans sa voix la laideur venait l’envahir
Le vin ne chantait plus la joie la gêne la faisait rougir
Ses grand’ mains ne la touchaient plus la nuit s’étirait en soupirs
Ils sont perdus les hommes que l’amour a brisés
Ils sont tous impotents ivrognes ou détraqués
Ils ont tué leurs enfants leur femme leur bien-aimée
Ils se pendent en riant pour tenter d’oublier