En arrivant dans la soixantaine
On reçoit aussitôt quelle vaine
Cette carte de membre souveraine
Du très sélect club des bedaines
On la mérite pour notre apparence
Cette belle sphère qui danse
Nos petits pas serrés en cadence
Et notre esprit centré sur la panse
Nous fûmes de vaillants guerriers jadis
Avec des idées pures comme lys
Mais elles ont vite battu en retraite
Pour la sécurité de nos fesses
Certes nous avons su changer le monde
La gauche vota des lois en grand nombre
Mais gare au retour du balancier
La droite réélue a tout restauré
Nous sommes tous de joyeux lurons
Le verre à la main comme fanion
Nous continuons de croire nos lubies
Avec un rire énorme sur nos vies
Entrechoquons nos nobles bedaines
L’avenir est à nous cette semaine
Ou peut-être seulement demain
Ça dépendra, c’est quand, la fin